La feuille de choux

Avec les enjeux des changements climatiques, la pollution, les problèmes de santé et j’en passe, l’environnement est devenu une sérieuse préoccupation mondiale. Notre société doit faire face aux nombreux défis liés à la santé et la protection de notre planète. Avec les dernières années, on commence à faire des liens causes-effets entre l’état de l’environnement et l’état de notre propre santé humaine. Nous commençons, tranquillement, à comprendre que nous sommes dépendants de notre environnement et que celui-ci nous façonne considérablement.

Nous avons encore énormément de travail à faire pour l’état de la planète soit en meilleure posture. En fait, la santé humaine ne va pas mieux et il y a aussi beaucoup de défis à relever.

Bref, notre santé en est affecté physiquement par différentes pathologies et maladies, mais aussi notre santé mentale en est perturbée. Pour certains, ils développent ce que l’on appelle l’écoanxiété.

Qu’est-ce que l’écoanxiété ?
C’est une forme d’anxiété reliée à notre environnement. Une personne qui vit avec ce trouble vit des préoccupations importantes et plus que la moyenne par rapport aux changements climatiques et le sort de notre planète. Ces individus vivent un stress majeur face aux problèmes environnementaux comme par exemples par rapport à la fonte des glaciers, à la hausse de la température moyenne mondiale, à la disparition des espèces, à la pollution de l’eau avec les îles plastiques, à la pollution agricole avec les OGM et l’utilisation des pesticides chimiques. L’écoanxiété crée des sentiments d’angoisse, de tristesse, de panique généralisé, de peur face au monde dans lequel on vit. Un grand sentiment d’impuissance en est donc découlé. Fait intéressant, on remarque que les gens ayant une éducation supérieure souffriraient plus d’écoanxiété.

Quels sont les signes et symptômes qu’une personne vit de l’écoanxiété de nos jours ?
• Tristesse
• Colère
• Angoisse généralisé face à son environnement
• Stress démesuré face au sort de la planète
• Découragement
• Épuisement
• Insomnie
• Mal de vivre
• Sentiment d’impuissance, d’injustice et culpabilité
• Stress

Concrètement, à quoi ressemble le quotidien de celles et ceux qui sont prises avec l’écoanxiété ?
L’écoanxiété peut rendre le quotidien difficile, car l’écoanxiété crée une culpabilité et un stress. Par exemple, lorsqu’on va à l’épicerie, on veut acheter des choses que santé, mais ils sont parfois moins offerts (ex : les aliments biologiques du Québec en hiver) et on veut acheter des produits qui n’ont pas d’emballage et/ou avec un emballage réutilisable (ce qui est rare au supermarché actuellement), donc on a un stress et une culpabilité de bien vouloir faire les choses, de ne pas nuire à la planète et de diminuer notre empreinte écologique.

Autre exemple, le matin, quand on se lève et qu’on aperçoit les grands titres des nouvelles qui partage une catastrophe naturelle ou la construction d’un nouveau pipeline de pétrole… peut déclencher les signes et symptômes de l’écoanxiété et nous faire passer un mauvais moment de profonde angoisse.

Pour d’autres personnes, la question d’avoir des enfants ou non devient plus difficile, car on se demande si mettre au monde un enfant dans le contexte environnemental d’aujourd’hui et toute l’empreinte écologique que la vie de l’enfant aura sur notre planète si c’est la meilleure chose.

Quoi faire alors si on souffre d’écoanxiété ?
‘’Si un problème a une solution, alors il est inutile de s’en inquiéter ; s’il n’en a pas, s’inquiéter n’y changera rien.’’ Proverbe Tibétain

Même si l’écoanxiété peut avoir un effet paralysant dans la vie en générale, elle peut être aussi un moteur pour agir et pour changer des choses. Comme toute forme d’anxiété, il y a plusieurs solutions pour diminuer et soulager les impacts négatifs de ce trouble. Selon des études, la meilleure solution à l’écoanxiété est l’action, l’engagement social.

Aussi, pour réduire l’anxiété, voici quelques pistes de solutions :
• Se reconnecter régulièrement à la nature
• S’informer et s’engager dans des causes environnementales via des organismes qui luttes contre les enjeux environnementaux

De plus, par exemple, opter pour de bonnes habitudes de consommation et de vie aideraient pour diminuer sa culpabilité face à son empreinte écologique. Il y a plusieurs petites habitudes de consommation qu’on peut changer pour faire une petite différence.

Par exemples, vous pouvez faire certains petits changements, mais graduellement pour ne pas vous décourager :
-cuisiner sa nourriture maison
-réparer ses vêtements abîmés
-acheter des aliments biologiques et en vrac
-utiliser les transports collectifs

N’oubliez-pas, avant tout, avec l’anxiété ou toute forme d’anxiété, respirez et vivez le moment présent !